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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 15:50


Article en attente d'écriture.

 

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 15:05

 
MITM-03
 
 
Il y a «CE» regard, certes; mais Roy Dupuis a plus d'un atout dans son jeu. Qu'extraire encore de «physique» de son corps?


Un deuxième outil de séduction, dont on parle généralement assez peu et pourtant d'une importance capitale, est la fascination que peut exercer la voix d'une personne. Ce qui, dans le cas de Michael, s'est révélé être une arme redoutable.

Rarement les acteurs de cette série s'emportent et élèvent la voix: à la Section One, présence d'esprit, rendement et efficacité sont de rigueur, mais surtout, on y a fait du calme, du sang-froid et de la modération une règle de vie. En tant que fidèle bras-droit et héritier présumé de cette nébuleuse institution, Michael se devait d'adopter un ton sobre, posé et uniforme. Mais ce qui appartient à Roy, c'est la saveur de sa voix... lorsqu'il décide de «régler le volume du son»... à la baisse.


En effet, ne pouvant se montrer ni trop piquant ni trop chaleureux, il a - très subtilement - opté pour l'«accommodement raisonnable», pour le tact et la délicatesse, pour une douce, succulente et polie condescendance. Qu'il soit en «mode action» ou en «mode séduction», que les temps soient au commandement, à l'obéissance, à la confrontation ou aux confidences, il s'en tient à une tonalité parfaitement neutre, «d'humeur toujours égale», et à un timbre de voix invariablement bas... Et surtout, bigrement sexy!!!

De quoi édulcorer la probité du personnage... et faire chavirer le coeur de ses partenaires féminines. Car, si le ton est ferme et inflexible, «mi»-paterne, «mi»-péremptoire, la voix est apaisante et ensorceleuse: sucrée, fondante, harmonieuse, voluptueuse... Presque un murmure... Une inflexion très particulière, «à la fois» grave, courtoise et extrêmement caressante qui, à elle seule, suffirait déjà à conférer au personnage ce cachet «dangereusement glamour» qui n'appartient qu'à Michael.


Et enfin, comment ne pas revenir sur cet admirable jeu «de poses et de mouvements», sur cette éminente «façon d'être», de se tenir, de se déplacer dont Michael a également fait sa spécialité et qui le rapproche plus du «Robin des Bois» que du tueur professionnel?

Car, tout dans son apparence, dans ses manières, dans sa gestualité est empreint de majesté: qu'il reste immobile, progresse à pas feutrés ou bondisse de partout, qu'il soit en premier ou en arrière-plan, que son message soit silencieux ou clairement formulé, de chacune de ses postures se dégage une impression d'élasticité, de chaque attitude une sensation de morbidesse... et de puissance.

Une silhouette élancée et bien cambrée, un port olympien, un ton solennel, une démarche chaloupée; classe, sveltesse, dextérité, précision... Tout est mis en oeuvre pour que la transformation en un demi-dieu soit complète... Ou plutôt, en héros d'un moderne roman de cape et d'épée.


Une souveraineté toutefois discrète et nuancée car très paradoxalement associée à un caractère inhabituel de soumission, à un personnage au triomphe modeste et particulièrement révérencieux pour qui dignité et humilité ne font qu'un. Ce qui nous renvoie une nouvelle fois à cette capacité extraordinaire qu'a Roy Dupuis d'illustrer simultanément «L'envers et l'endroit» (Albert Camus), de donner un visage à la duplicité de nos pensées; à cette dualité ou multitude de sentiments contradictoires qui nous anime tous... et que, contrairement à lui, nous maîtrisons souvent mal.


Étudier Michael, tenter d'en élucider le mystère, c'est aller au-delà de l'émotion momentanée, c'est découvrir l'adresse avec laquelle l'acteur parvient à «briller dans l'ombre» en donnant la parole à son corps. C'est révéler combien le silence peut être étourdissant... et trompeur. C'est s'émerveiller devant cette forme insolite de «non-communication» dont il a fait un art à part entière: l'art de donner vie au «vide en soi», à l'émotivement mort!

C'est rester songeur face à cette manière toute personnelle de s'incliner en marchant à reculons, de «courir au ralenti», d'avancer d'un pas «à la fois» hardi et léger, d'allier la grâce à la virilité, de donner du naturel à un rôle très sophistiqué.

C'est aussi méditer sur cette façon plutôt atypique de faire «contre mauvaise fortune bon coeur»... Mais surtout, c'est apprendre à «comment se métamorphoser en une piste verglacée sur laquelle tout le monde glisse»!


Tout ceci, bien sûr, a un nom: TALENT.



 © Michèle Brunel  (Cet article est légalement protégé par  ).
Toute reproduction d'un quelconque article de ce blog est strictement interdite.

 
 
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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 13:16


S4-MITM

 
De Michael irradie une force inimaginable: et celle-ci est d'autant plus incroyable qu'il ne fait pratiquement rien pour! Avare de gestes, de paroles et de manifestations émotives, il ne la transmet que par «l'intonation du regard», par «une absence d'expression» sur son visage et par une certaine forme d'«expression corporelle» qui en disent plus long que n'importe quel discours.

Sans bruit ni cris, il domine tout et tout le monde: un pouvoir dans l'ombre immense qu'il doit à sa seule présence, à son charisme naturel et à son physique avantageux. Prestance, beauté, sensualité, de magnifiques yeux verts-gris-bleus, une voix onctueuse, une allure princière, un comportement chevaleresque, un magnétisme animal... Bref, «LE» breuvage assassin! Celui qui tue toute résistance... et que seul un Roy Dupuis pouvait nous faire avaler.


" Dès  qu'il  posait  les  yeux  sur  vous  le  charme  opérait " 


Alors, comment ne pas rendre hommage à «CE» regard inébriant, seigneurial et déjà légendaire, à «CE» fameux regard auquel des milliers de téléspectateurs(/trices... en particulier!) ont succombé?... Mais qui, à l'échelon international, a surtout fait des ravages auprès des fans de «La Femme Nikita»: un regard unique pour un rôle exclusif au coeur d'une série d'exception.


Comment ne pas saluer l'acuité de ce regard «dans le vague», bâti sur une apparence trompeuse qui, quoi qu'il affiche, n'est jamais «ni ceci, ni cela», mais est toujours «à mi-chemin entre ça et ça», ou encore - et le plus souvent -, «l'un et l'autre à la fois»...?!

Un regard explicite qui prête à confusion... Un regard qui - par quel tour de magie? -, dit tout, clairement, tout en vous laissant dans le doute... ou en se jouant carrément de vous! Un regard sans précédent sur lequel aucun mot ne peut mettre un nom.


Comment alors ne pas s'incliner devant le talent et la maîtrise de l'acteur qui, en faisant de son regard un jeu de devinettes, a su tenir les spectateurs en haleine pendant 5 ans? Qui, en faisant de l'énigme et de l'ambivalence de son regard son cheval de bataille, a renversé le fil conducteur d'un scénario en sa faveur: car sans Michael, Nikita n'aurait pu ni grandir, ni survivre. Ni jamais prendre les rênes du pouvoir.


Comment ne pas s'attarder sur la complexité de ce regard, capable d'exprimer et de dissimuler «en même temps» deux tendances ou sentiments radicalement opposés; sur la finesse de ce regard qui a toujours «l'air de» tout..., sauf de ce qu'il est réellement, qui «semble» être..., mais qui n'est que pure supposition, qui «donne l'impression» de..., alors qu'il vaudrait toujours mieux s'en méfier?

Meurtrier, irrésistible, déstabilisateur, charmeur, glacial, électrisant... La mixture est dévastatrice. Un regard fulgurant, empreint de fermeté, très terre-à-terre..., mais aussi plein d'attention, de délicatesse... et de souffrance inavouée...

Un regard fier, lucide, mais impitoyablement «muet»... Émoi invisible, introuvable, ou inexistant??? Le regard d'un dur, désillusionné, résigné, qui ne manque ni de douceur ni de sensibilité... mais qui n'en reste pas moins «un vrai de vrai», un indestructible. Seule faille au tranchant de cette lame d'acier: Nikita.


Comment ne pas s'interroger une dernière fois sur la richesse de ce regard «apparemment» non habité, dépouillé de son âme, «vidé de son sang», immunisé contre toute montée d'adrénaline et dénué de tout sentiment humain qui, même s'il ne témoigne d'aucune commisération, est pourtant tout sauf terne, impersonnel ou indifférent?

Un regard «silencieux», mais vigilant; un regard résolument supérieur, mais plein de sagesse et porteur de messages forts qui mettent à mal la sagacité du destinataire... Car, de quelque nature qu'il soit - furtif ou soutenu, fuyant ou accablant, glacial ou nuancé, sévère ou bienveillant -, il s'agit toujours d'un regard intelligent qui, tout en cherchant à vous confondre, en finale, vise surtout à vous faire réfléchir!

Un vrai regard «de maître», qui vous jauge, vous «ausculte» et vous évalue en un clin d'oeil..., tout en vous empêchant de contre-attaquer.

Un regard authentique, digne de ce maître... dans l'art du langage non verbal.


Un regard envoûtant au service d'un beau ténébreux: accrochez-vous!!!



 © Michèle Brunel  (Cet article est légalement protégé par  ).

Toute reproduction d'un quelconque article de ce blog est strictement interdite.

 

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 08:58

  
Michael
est un tueur. Et pourtant...


À la fois divin et machiavélique, sombre et éblouissant, glacial et volcanique, dompteur et dompté, proche et distant, hermétique et réceptif, expressif et indéchiffrable, suave et acide, puissant et prisonnier, protecteur et manipulateur, bienveillant et redoutable..., Michael Samuelle est un personnage étrangement beau et extrêmement perturbant qui, pas à pas, vient s'immiscer dans votre intimité pour finalement vous envelopper d'un film protecteur.

Il n'a besoin d'aucun support, d'aucun artifice pour s'imposer: sa seule présence suffit à «booster» une scène et l'intensité de son regard à lui donner toute sa dimension; sa discrète et fauve virilité suffit à nous faire vibrer, l'attitude fuyante et mystérieuse qu'il adoptera en permanence suffit à alimenter tous les fantasmes, ses non-dits et son immobilité suffisent à nous embraser...


Car, avec Michael, tout ce qui affecte les sens est enrobé de flou, de fluidité, de volupté, de raffinement, de douceur. Le toucher est sublimé par sa gestualité, la vue est sublimée par son regard, l'ouie est sublimée par sa voix.

Michael ne vous touche jamais vraiment: il établit le contact par une simple pression du corps, il se rapproche et se détache lentement de vous, il pose délicatement ses doigts sur vous et respire le parfum de vos cheveux... tout en dressant un mur invisible de tendresse entre vous et lui (jamais vous ne le verrez serrer Nikita avec fougue dans ses bras). Il «adhère» à vous, vous frôle, vous effleure; il vous caresse de la voix ou vous étourdit de son silence. Il vous démonte, vous amadoue, vous hypnotise ou vous enflamme selon les circonstances...

Michael ne flatte pas, ne courtise pas, n'«allume» pas, n'enjolive pas de paroles ou de gestes inutiles. Il ne dit rien, ne bouge pas... Il vous regarde. Ou plutôt, il vous sonde, vous désarme, vous transperce du regard... Et se laisse désirer!


Michael ne discute jamais, dialogue rarement: il écoute... Sans broncher. Et réfléchit. S'il vous parle, c'est toujours d'un air lointain et effacé, comme si les brèves phrases qu'il venait de prononcer provenaient de quelqu'un d'autre. Rares sont les fois où il se lancera dans des explications, où il vous prodiguera quelques mots d'encouragement ou de réconfort. Et pourtant, il est là, attentif, méfiant, prévenant ou engageant, mais toujours présent. Son ombre est partout, et on le sait aux aguets, prêt à intervenir au bon moment, même au péril de sa vie.


Mais aussi...


Parmi les caractéristiques qui contribuent à le rendre aussi fascinant, il convient de rendre honneur également à la splendeur et la grâce de sa «démarche», à la souplesse et la noblesse de «ce pas» à la fois affirmé et nonchalant qui le rendent presque surnaturel...


En effet, Michael se démarque en plus par cette façon - unique et savamment étudiée - de se déplacer, par cet art de «surgir à l'écran», de se présenter, de faire irruption, d'avancer, de reculer, de se diriger vers le spectateur ou de se retirer du jeu.

Que son approche soit de combat, de «disposition à l'obéissance» (soumission étant un terme qui ne lui convient guère), de négociation, d'investigation, de garde du corps ou d'«ange de la tentation», que son pas soit lent, prudent ou précipité, Michael n'envahit jamais brutalement l'image: ses entrées en scène tiennent toujours plus de l'«apparition» et ses sorties de l'«aspiration dans le décor» que de l'adaptation d'un scénario.

Michael ne marche pas: il glisse, il ondule... Il vole, patine, flotte, se faufile partout, sort de la pénombre, traverse ou longe les murs comme un fantôme. Il évolue comme s'il était absent ou complètement détaché de son personnage. Des mouvements ondoyants, des gestes précis, une allure désinvolte, une cadence langoureusement rythmée, une solide carrure alliée à une ligne de mannequin et à une agilité surprenante, un air de défi et une aisance quasi naturelle face aux menaces, le tout revêtu de noir et rehaussé d'un regard étincelant qui en dit long sur son potentiel, sur sa suprématie, sur sa dangerosité... Comment ne pas «tomber en amour»?!!!



" There  was  something  in  his  eyes...  Power! "


Et le sujet n'est pas clos. De Michael, il y a encore une infinité de choses à dire.

C'est fou le nombre de pages que l'on peut écrire sur le simple regard d'un homme...
 



 © Michèle Brunel  (Cet article est légalement protégé par   ).

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 19:07

  
   
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«Eux» et moi


Automne 2001. Tapie au fond de mon lit, je passais le plus clair de mon temps dans le noir, les yeux rivés au petit écran jusque tard dans la nuit. J'attendais, terrifiée, la mort qui venait de pénétrer dans l'antichambre de ma minuscule habitation, d'ailleurs déjà rigoureusement vidée de tout son superflu (au fait, qu'emporte-t-on avec soi dans l'autre monde?)... Le cancer progressait, lentement mais sûrement; mon mélanome, malin comme il était, voulait ma peau, et je n'imaginais pas pouvoir lui tenir tête.


C'est fou ce que je me sentais proche d'«eux», au milieu de tout ce noir qui les habillait et qui nous entourait. Tout ce noir de la nuit - mon royaume de prédilection - et de la vie souterraine que j'avais tant aimé et recherché dans ma vie; tout ce noir qui m'accueillerait dans le trou où l'on m'enverrait. Je broyais du noir et, comme «eux», je sortais de chez moi avec des lunettes noires. Dieu, quelle classe et quel look d'enfer ils avaient mes deux héros! Leur élégance et leur façon de porter le noir me fascinait. Je me regardais dans la glace, pleurant le temps où je leur ressemblais un peu. Élancée, effrontée, attirante, sûre de moi...

Jusqu'au jour où, grâce à «eux», tellement imprégnée d'«eux», je décidai de me reprendre en main...


Je me sentais bien dans ce monde obscur et parallèle, mi-réel et mi-artificiel, dans cette ambiance de gris, de pénombre et de lumières tamisées, dans cette brume, ce brouillard, ce froid ou cette neige qui très souvent servaient de décor aux épisodes. J'y étais dans mon élément. Les âneries, les chicaneries, la monotonie de «la vraie vie», l'hypocrisie du monde «politico-médiatico correct», la laideur, la vulgarité et la trivialité n'y avaient pas leur place. Même dans les scènes les plus violentes - mais le sont-elles vraiment? - la pudeur restait de mise, les limites du bon goût et de la décence n'étaient jamais dépassées, l'horreur s'arrêtant juste avant que le spectateur sensible n'ait le réflexe de détourner la tête ou que le dégoût ne l'envahisse.


Mis à part le charisme exceptionnel des personnages et une trame de fond qui pourrait s'inscrire au palmarès mondial des grandes amours impossibles, la série explorait des territoires peu connus du grand public, elle était riche en découvertes technologiques et en originalité, elle osait percer des secrets militaires sans jamais les dévoiler complètement. Elle faisait penser à une partie d'échec de très haut niveau.

J'étais subjuguée par la beauté hors du commun de tous ces visages, par tous ces gens en noir que l'on ne rencontre jamais dans la rue ni même dans la vie, par cette savante combinaison de voix graves, chaudes, fermes et doucereuses, par le ton indéfinissable sur lequel étaient données les répliques, par cette bande sonore et cette musique époustouflante qui me prenait jusqu'aux entrailles. L'ensemble était digne d'un spectacle de son et lumière au fond d'une grotte lunaire!


Pendant des mois, je vécus totalement imbibée d'«eux». Les jours et les années eurent beau se succéder, rien ni personne ne parvint jamais à me tenir complètement éloignée d'«eux». Un plongeon plus ou moins régulier au sein de la Section One m'était nécessaire et salutaire... question d'oublier le poids de la routine ou les effets dévastateurs de la bêtise humaine... Prendre un bain de fantastique, de génie et d'intelligence, reprendre des forces en allant puiser dans celle des autres, voilà une recette de cuisine intérieure qui s'est avérée infaillible jusqu'à présent.


Quel temps faisait-il dehors? Quelle importance voyons! «Eux» et moi vivions en sous-sol, hors du temps et indifférents à toutes ces banalités du monde extérieur. Ni la chaleur ni la froideur des gens ou du climat ne nous atteignaient plus.


«Eux», moi... Nous étions prisonniers d'un même sort: la mort nous épiait. Elle était partout: sur le terrain, à chaque pas, à chaque tournant, à chaque mission, derrière chaque cloison. Elle s'était glissée dans mon corps et avait pris possession de mon esprit. Mon sommeil était rempli de cauchemars, de crises de panique, de réveils en sursaut. Et «leurs» nuits ne devaient guère être plus reposantes que les miennes... Nous empruntions des passages différents, mais le tunnel de sortie était le même.

La maîtrise des émotions était devenue notre unique bouée de sauvetage, nous avions perdu la notion du rire, du plaisir, du bonheur, du goût de vivre et des projets d'avenir. Nous vivions au jour le jour et, pour tout capital, il ne nous restait que l'instinct de survie et le sens des derniers devoirs à accomplir. Parfaitement intégrée et plongée dans l'atmosphère électrisante de la Section One, je faisais corps avec eux.


«Eux» luttaient de toutes leurs forces pour déjouer les pièges et rester en vie. Moi je me laissais aller. Je n'avais aucune raison de m'accrocher, je n'avais plus d'envies, plus de désirs, plus de rêves, plus rien à réaliser. Je n'avais plus grand chose à perdre en dehors des quelques objets et photos-souvenirs qui me tenaient à coeur.


«ILS» étaient jeunes, beaux, forts, irrésistibles et s'étaient laissé rattraper par l'amour. Moi, j'étais arrivée - amoindrie par les séquelles de mes opérations - au bout de mes espérances. Pour moi, les dés étaient jetés depuis longtemps: personne ne me pleurerait, je n'avais plus personne à pleurer. «Qui bouffe seul, crève seul». Ainsi soit-il! Cinquante-deux ans de solitude, de vie sans tendresse, sans amour, sans famille, sans but, sans personne, ça ne se rattrape plus.

Drôle de galaxie que la «leur», drôle de vie que la mienne... Tandis qu'«ILS» dressaient des plans pour regagner leur liberté, moi je dressais le triste bilan de mon existence...


Je m'étais, tant bien que mal, blindée contre la souffrance, et les leurs me faisaient réfléchir. Je m'interrogeais sur les limites du «Seuil de douleur» (Saison 3/Episode 12 - «Threshold of Pain») humainement supportable. Comment pouvaient-ils, «eux», résister à tout ce qu'on leur faisait subir là-bas? Le commun des mortels pouvait-il endurer de tels supplices sans se droguer ou devenir complètement fou?


J'enviais tous ces personnages qui semblaient ne jamais connaître la peur, la faiblesse et la fragilité; j'admirais ces agents recrutés de force qui triomphaient de tout, qui parvenaient à contrôler leurs pulsions et à toujours se ressaisir face aux épreuves, aux humiliations, aux pressions destructives ou aux cruautés les plus insoutenables... alors que moi-même, j'expérimentais ce sentiment nouveau, terrifiant et indescriptible qui, encore aujourd'hui, rien qu'à y penser et à l'idée de devoir le revivre un jour, me prend aux tripes et me glace d'effroi: LA PEUR!

Cette peur cauchemardesque de la douleur, de la dépendance - dépendance à la morphine et dépendance tout court -, du passage à la mort, du vide et du trou noir qui m'engloutirait. Ou, peut-être, qui sait, de l'au-delà et du jugement qui nous attend... La peur d'une éventuelle réincarnation aussi: peur de n'avoir, une fois arrivée «là-haut», comme dans la vie, pas trop le choix non plus. Peur d'être renvoyée sur terre sous prétexte qu'il me resterait encore «des fautes à expier»... La mort nous délivre-t-elle réellement de toute souffrance?

Bref, en l'absence d'un bon film, je me faisais mon propre cinéma, et tous les scénarios étaient envisageables. Courageusement, je refusais encore tout anti-dépresseur. À la souffrance morale, j'étais tellement habituée... Seule la souffrance physique m'épouvantait, mais nous n'en étions pas encore là...


«Eux», moi... Nous étions à la fois si proches et si différents. Nous étions seuls face à notre douleur et aux injustices qui nous accablaient; nous étions tous orphelins, tous apatrides, tous condamnés. Notre seul point de repère était le milieu dans lequel nous vivions. L'isolement était devenu mon meilleur refuge, et pouvoir partager leur vie et leur solitude me donnait de la force.

De toute évidence, si la maladie me rongeait et me détruisait, imperceptiblement, Michael et Nikita travaillaient déjà à me reconstruire... En cette période de ma vie où seule la peur dominait hantant mes jours et mes nuits, en ces moments où plus rien n'avait de sens ni d'importance et où je n'avais plus de soucis à me faire pour l'avenir, le destin frappait à nouveau à ma porte! Car, sans ces mois d'incapacité de travail, mon chemin n'aurait jamais croisé celui de Michael Samuelle; en effet, sans la maladie, je n'aurais jamais allumé mon téléviseur à une heure aussi tardive. Et, n'ayant jamais été ni cinéphile, ni fan de séries,
Roy Dupuis serait toujours pour moi un illustre inconnu.

Sans cette mise en quarantaine volontaire, je n'aurais jamais subi de plein fouet l'influence de la Section One... Et je ne serais certainement pas ici, à écrire, neuf ans plus tard...



 © Michèle Brunel  (Cet article est légalement protégé par   

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 22:01


Invincible     Imperturbable     Impénétrable     Insondable

Indescriptible     Impassible     Imprévisible     Indéfinissable

 

  

«There  was  something  in  his  eyes...  Power!»
 

  
Immersion totale. En plein coeur d'une série...


Il faut vous dire que j'ai découvert La Femme Nikita en pleine deuxième et troisième saison. L'ombre d'un homme sorti de nulle part s'avançant lentement et gracieusement vers le devant de la scène avait immédiatement attiré mon attention. Dieu qu'«IL» était beau! C'était un Michael en pleine puissance que je découvrais là: pratiquement à pied d'égalité avec Nikita, il dictait les règles du jeu, son intelligence défiait ouvertement celle de Madeline, tout le monde finissait par s'incliner devant lui.


Au fil des épisodes, son rôle avait considérablement pris de l'ampleur, et son physique en était ressorti terriblement avantagé. Je ne connaissais le Michael de la première saison que par des photos pêchées par-ci par-là sur le Web, et ce n'était pas du tout le même homme. Du Michael aux cheveux longs et au visage juvénile, déjà brillant et rusé mais encore vulnérable, irritable, émotionnable et trop subordonné, on passait à un Michael aux cheveux courts - au brushing impeccable - et en nette position de mâle dominant.

Son visage était plus mûr, plus viril, plus réfléchi, son regard toujours plus envoûtant et une sensualité à fleur de peau émanait de lui; par son corps et son allure, il nous transmettait clairement qu'il avait pris du pouvoir et de l'assurance. La bête s'épanouissait, nous avions devant nous un Michael racé et royal comme un tigre.


À la moindre de ses apparitions, mes nerfs se tendaient d'excitation, mon coeur se mettait à battre la chamade, mon sang s'agitait dans mes veines: c'était tout mon animus, corpus & spiritus qui exultait de passion et d'enthousiasme. Michael et Nikita venaient de me faire retrouver cette capacité qu'ont les jeunes gens à s'émerveiller et à s'exalter pour un rien. Au sein de la Section One, je me sentais revivre!


J'aimais cet univers extrême, cette sorte de prison de luxe où les détenus semblaient pouvoir circuler librement, cette base au design moderne cachée on ne sait où, cette «demeure familiale» aux parois métalliques mi-futuriste et mi-représentative du monde actuel où tout était si raffiné et sophistiqué; j'adorais cette atmosphère coupée du monde et de la réalité dans laquelle je vivais et dans laquelle les personnages évoluaient. Je m'y sentais en sécurité et puis, surtout, le pouvoir de fascination que Michael exerçait sur moi dépassait tout entendement: sa vue me plongeait dans un état second, enivrant, confortable, presque de transe.


Depuis ce premier épisode où je «LE» découvris, je me mis durant les 95 autres qui suivirent à guetter la moindre de ses entrées en scène. Mes yeux fouillaient chaque recoin du décor dans l'espoir de repérer sa présence, de voir sa silhouette traverser les parois; je ne vivais plus que pour réussir à scruter une nouvelle fois ce beau visage spécial et ces yeux magnifiques qui crevaient littéralement l'écran.


«IL» m'était déjà devenu indispensable, il m'avait terrassée, frappée en plein coeur! Trois fois par semaine, je comptais les heures pour pouvoir «enfin» capter l'un ou l'autre épisode sur l'une des trois chaînes qui, à l'époque, diffusaient simultanément la série (FR 2 en France, RTL TVI et KANAAL 2 pour la Belgique). Dorénavant, Michael et Nikita faisaient partie de ma vie. Et ils ne l'ont toujours pas quittée. En cet instant précis, vous en lisez d'ailleurs le résultat.


 © Michèle Brunel  (Cet article est légalement protégé par  ).

Toute reproduction d'un quelconque article de ce blog est strictement interdite.


 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:25

 

Un  temps  pour  chaque  chose

 
En attente d'écriture.


Un résumé est toutefois disponible en anglais sur


http://lfnikita.com/508.html

 

 

Nikita doit faire face à son ultime destinée qui est de reprendre la Section One. Pendant ce temps, Michael revient sur scène et kidnappe M. Jones qu'il a bien l'intention de livrer au Collectif en échange de son fils. Et à présent, Nikita doit choisir: sacrifier son destin ou le fils de Michael... Sa décision déterminera son futur pour toujours... et le futur de tout le monde autour d'elle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:22

 

Mauvaise  opération

En attente d'écriture.

 

Un résumé est toutefois disponible en anglais sur


http://lfnikita.com/507.html

 

 

La situation est désespérée quand le Collectif, toujours dirigé par Graff et Haled, attaque la Section One. Mais, juste à temps, Michael demande à Nikita de l'aider à retourner à la Section où sa réapparition est vue d'un très mauvais oeil par M. Jones et Opérations. Tandis que de nouvelles missions continuent contre le Collectif avec le retour de Michael, Nikita avoue lui avoir menti et lui dit qu'elle l'aime vraiment. Opérations découvre que le Collectif a infiltré la Section pour essayer de localiser et kidnapper Adam, le fils de Michael...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:20

 

 

Le  mal  qui  est  en  nous


En attente d'écriture.


Un résumé est toutefois disponible en anglais sur


http://lfnikita.com/506.html

 

 

 

 

Les suspects de Nikita et M. Jones concernant la taupe au sein du Collectif se réduisent à quatre: Opérations, Quinn, Walter, et feu Marco O'Brien. Mais M. Jones a une cinquième possibilité: que Michael Samuelle soit encore en vie et que ce soit lui. Nikita nie que cela puisse être lui.

Pendant ce temps, Opérations s'expose en personne pour voir si une mission anti-Collectif se déroule bien comme prévu, mais c'est le même Collectif qui fait exploser l'avion d'Opérations en plein ciel...

 

 

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 21:17

 

 

L'Homme  derrière  le  rideau

 

 En attente d'écriture.


Un résumé est toutefois disponible en anglais sur


http://lfnikita.com/505.html

 

 

 

 

Nikita rencontre enfin en face à face son père, le vrai M. Jones, mais plutôt que des retrouvailles "émotionnelles", il ne pense qu'aux affaires et envoie immédiatement Nikita sur une nouvelle mission: retrouver la taupe du Collectif dans la Section Une. Les deux suspects de M. Jones sont Opérations et Marco O'Brien.

 

 

 
 
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Présentation

  • : La Femme Nikita, chef-d'oeuvre inachevé
  • : Le seul site en français entièrement consacré à la télé-série La Femme Nikita (1997-2001). Avec Roy Dupuis et Peta Wilson. En hommage au génie, au raffinement et au talent de tous ceux qui ont su inventer, réaliser, produire et interpréter cette exceptionnelle et inoubliable série. Petit clin d'oeil particulier aussi (et surtout) à cet acteur québécois qui a miraculeusement débarqué dans ma vie au bon moment...
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